mercredi 29 juin 2011

Agatha, le système qui espionne Facebook


Depuis plusieurs jours ZATAZ.COM suit Agatha, un système d´espionnage dédié au portail communautaire Facebook. Rencontre avec l'auteur de cette sulfureuse demoiselle.Imaginez, vous surfez, tranquillement, quand soudain votre patron vous appelle. Il vient de lire vos messages privés. Certains semblent compromettre votre avancement professionnel. Ce patron vient d'utiliser Agatha, un système d'espionnage dédié à Facebook.
De la science fiction ? Non ! Agatha existe et la demoiselle a déjà pu espionner 80.000 personnes en quelques semaines. Son auteur, un jeune étudiant, chercheur en informatique de 22 ans. Reda Cherqaoui est Marocain. Il termine ses études à Paris. Son idée d'Agatha lui est venue, en février dernier, alors que des manifestations faisaient vibrer l'Afrique du Nord "J'ai été étonné de voir que des pays comme la Tunisie et l'Egypte agissaient de manière à empêcher l'utilisation des connexions HTTPS vers Hotmail ou Facebook, explique-t-il à ZATAZ.COM, Ils voulaient espionner les utilisateurs de Facebook, Skype, Hotmail. Je me suis donc penché sur l'idée de bypasser l'obstacle du HTTPS."
De son point de départ, Reda a réfléchi à comment espionner les membres de Facebook sans sniffer les mots de passe des utilisateurs. La méthode de Reda fait froid dans le dos tellement elle est simple. ZATAZ.COM n'expliquera pas cette dernière, elle permet d'accéder à l'intégralité des informations d'un membre Facebook préalablement piégé. Et aucun besoin de lui voler ses identifiants de connexion. "Au début, explique Reda, je contrôlais les données via des lignes de commande sur un terminal. J'analysais toutes les informations à la main. Puis j'ai décidé de créer une interface web à la Minority Report afin de faciliter la visibilité des informations collectées."
ZATAZ.COM a pu constater que la collecte d'informations est pléthorique : messages sur le mur, le statut, les vidéos, les photos, les informations personnelles, les messages reçus et envoyés, l'email, etc. Agatha [nom tiré de l'une des voyantes, précog, du film Minority Report, NDR] permet de monitorer les personnes infiltrées. "Pas besoin de sniffer les mots de passecomme ont pu le faire les opérateurs Internet pour aider les anciens gouvernements Tunisien et Égyptien." Agatha bypass la sécurité https, tout simplement !



Le jeune chercheur a créé un espace numérique qui permet de voir, dans un même écran, les informations collectées [nos captures, NDR]. Il suffit de taper les premiéres lettres d'un nom pour que ce "moteur de recherche" d'un nouveau genre fournisse l'intgralité des informations sniffées. Bref, Barack Obama l'avait dit, faites attention à ce que vous publiez sur Facebook ; Reda lui donne définitivement raison !
Après Agatha, Reda commence à travailler sur un autre système de monitoring. Cette fois, le chercheur s'interesse aux téléphones portables. "Ici aussi, s'amuse-t-il, l'exploitation se fera en remote. Pas besoin d'avoir un accès physique au téléphone portable."

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